Gaza : soigner celles et ceux qui ont tout perdu

Dans Gaza dévastée, les cliniques mobiles de notre partenaire apportent une aide médicale d’urgence aux familles qui se sont réfugiées dans des écoles. Des centaines de milliers de personnes n’ont pas d’eau potable, d’électricité et de services de bases.

Les écoles de la bande de Gaza sont devenues des lieux de refuges pour des milliers de familles. Dans une école à Beit Lahia, 4 000 personnes dorment dans les classes, dans les couloirs et dans la cour. Sans électricité depuis des jours, les pompes à eau ont arrêté de fonctionné et des eaux usées se déversent maintenant sur le sol. Des détritus s’empilent à l’entrée. Des conditions qui favorisent la transmission des maladies. Une longue file se forme à l’arrivée de la clinique mobile de Palestinian Medical Relief Society (PMRS), une des plus importante ONG de santé présente dans les territoires palestiniens occupés, avec qui Oxfam travaille depuis 1987.

"Nous avons reçu 171 patients en quelques heures, dont 105 enfants. Deux avait la méningite et ont été immédiatement transférés vers l’hôpital", explique Dr. Ihab Dabour, qui dirige la clinique mobile, se déplaçant d’une école à l’autre.

En temps normal, une clinique mobile comme celle-ci peut recevoir environ 60 patients par jour. Face à la situation, Oxfam a renforcé son aide à PMRS pour fournir d’avantage de médicaments, kits de premiers secours et matériel médical aux 5 cliniques mobiles de PMRS.

"Quand l’opération miliaire terrestre a commencé, les routes étaient coupées et je suis resté bloqué chez moi pendant plusieurs jours. Je savais qu’il y avait tellement de gens qui avaient besoin de soins de santé et que j’aurais pu aider. Après des jours de bombardements, j’ai décidé de prendre le risque d’aller aider les gens qui s’étaient réfugiés dans les écoles. Et c’est à ce moment qu’une bombe a explosé à côté de moi et que ma voiture a été touchée par un obus. Je n’arrive toujours pas à croire que j’ai survécu."

Najah Abu Ouda est arrivée avec ses enfants il y a 3 semaines, fuyant les bombardements. Pendant le cessez-le feu, elle est allée revoir sa maison. "Elle était complètement détruite. Mes enfants sont dévastés. Ici 70 personnes dorment dans une même classe, c’est horrible. Mes enfants sont tout le temps malades. Je m’inquiète pour eux mais je suis soulagée qu’il y ait une équipe médicale ici, qui pourra peut-être sauver la vie de mes enfants s’ils tombent malade à nouveau."

Depuis le début des frappes aériennes, Oxfam a aidé plus de 200 000 personnes. Mais c’est encore loin de suffire. Vous pouvez venir en aide aux civils Palestiniens en nous faisant un don.