27 Septembre 2007 : Journée mondiale d’action STOP APE

Le 27 septembre 2007 marque le {{5e anniversaire du début des négociations}} d’accords commerciaux, appelés « {Accords de Partenariat Economiques} » (APE), entre l’Union européenne (UE) et les pays ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique).

Des milliers de militants, travailleurs, agriculteurs et activistes de toute l’Europe, d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique prendront part à des actions conjointes le 27 septembre pour protester contre les APE qui sont proposés. Les protestataires affirment que les accords de libre échange selon les dispositions proposées par l’Union européenne détruiraient les moyens d’existence et le milieu et fragiliseraient dans le futur le développement et l’intégration régionale. Ils interpelleront leurs parlements et gouvernements nationaux, ainsi que les institutions de l’UE, pour qu’ils abandonnent les propositions d’APE actuellement sur la table des négociations.

Les protestataires demanderont également à la Commission européenne d’arrêter de menacer d’augmenter les droits de douanes à l’importation sur les produits ACP et de diminuer l’aide au développement aux pays ACP si ceux-ci ne signent pas les accords avant la fin de l’année. Ils insisteront pour que la Commission Européenne s’engage à ce que les exportations des ACP vers l’UE ne soient par interrompues et qu’elle envisage des mesures transitoires comme une version améliorée du système préférentiel d’accès au marché de l’Union Européenne, connu sous le nom de GSP+.

Dans les pays ACP, les gouvernements seront appelés à résister aux manœuvres intimidantes de l’UE et de s’assurer que les intérêts des paysans, des travailleurs et des consommateurs soient défendus.

Plus de 200 organisations dans plus de 40 pays organiseront des évènements dans des douzaines de villes dans l’UE et les pays ACP : les militants participeront à des marches à Port-au-Prince, Dakar, Nairobi et Bamako ; à la Barbade, les participants assisteront à un concert Stop APE ; et des entretiens avec les gouvernements se tiendront simultanément à Ouagadougou, Copenhague, Kampala, Londres et beaucoup d’autres villes.

A Bruxelles, une protestation aura lieu devant les bureaux du DG Commerce (Bâtiment Charlemagne) à 11heures (liste complète des activités en annexe). En France, une délégation d'ONG et de syndicats (dont Oxfam France), rencontrera l'Elysée et le Ministre du Commerce extérieur. Une manifestation publique symbolique est également prévue Place de la bourse à midi.

Les organisations des petits paysans se mobiliseront dans toutes les régions, afin d’exiger des gouvernements qu’ils protègent leurs sources de revenus et leurs marchés contre la concurrence déloyale de l’UE.

Pour Marc Maes, membre de la coalition d’ONG 11.11.11, basée à Bruxelles : « La Commission européenne a déposé sur la table des propositions de texte dans les 6 régions des APE. Ces textes, qui sont presque tous identiques, contiennent peu de considérations relatives au développement mais à la place reflètent les intérêts européens et une approche commerciale. Ils ne traitent absolument pas des objectifs de développement que les APE étaient censés contenir. »

Teteh Hormeku, du réseau Third World Network Africa, basé à Accra au Ghana, poursuit : « Les moyens de pression utilisés par la Commission sur les pays ACP sont inacceptables et n’ont pas de sens : des APE imposés aux pays ACP ne répondront certainement pas aux intérêts ni aux préoccupations de ces pays. »

« On en a marre des déclarations hypocrites de l’UE à propos de la réduction de la pauvreté dans le Sud alors qu’elle fait ensuite volte-face et impose des accords de libre échange qui requièrent que les petits agriculteurs, qui constituent la majorité de notre population, soient en mesure de concurrencer l’agriculture européenne. Il est grand temps que nos gouvernements se battent pour nos intérêts ! » a-t-il ajouté.

Le point de vue des associations et organisations mobilisées par cette journée « STOP APE » est que tout accord commercial entre l’Europe et les ACP doit être non-réciproque et doit au moins fournir un accès au marché européen équivalent à celui existant. Ils devraient également exclure tout engagement sur les services, l’investissement ou d’autres matières liées au commerce et avoir des règles d’origine simplifiées.

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