Publié aujourd’hui, le rapport de l’économiste Gabriel Zucman – qui doit être officiellement présenté à la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G20 en juillet – propose d’introduire une norme mondiale sur la taxation des ultra-riches. En réaction à cette proposition, Amitabh Behar, directeur exécutif par intérim d’Oxfam International, a déclaré :

« Il s’agit d’une proposition sensée et sérieuse qui est dans l’intérêt économique stratégique de chaque gouvernement. Tous les pays du G20 devraient soutenir les efforts du Brésil pour conclure le tout premier accord mondial visant à taxer les très riches. Nous saluons le rapport Zucman qui apporte une contribution essentielle à la réparation d’un système qui permet aux ultra-riches d’éviter l’impôt et non seulement d’accumuler et de protéger des quantités astronomiques de richesse et de revenus – mais aussi de les cacher aux gouvernements.

« Le fait que les gouvernements prennent au sérieux la taxation des ultra-riches montre que la politique nationale rejoint enfin l’aversion du public vis à vis des super-riches qui ont évité de payer leur juste part d’impôts pendant bien trop longtemps. Le rapport Zucman reflète ce que réclament tant de gens ordinaires, et même de millionnaires.

« Tout accord mondial visant à taxer les très riches doit être suffisamment substantiel et ambitieux pour réduire les inégalités. Par exemple, un impôt annuel sur la fortune nette de plus de 8 % serait nécessaire pour réduire la richesse des milliardaires.

« Taxer correctement les ultra-riches pourrait permettre aux gouvernements de récolter des milliards de dollars pour lutter contre les inégalités et la crise climatique. Les gouvernements doivent agir au niveau national, certes, mais ils doivent également coopérer au niveau international étant donné l’efficacité avec laquelle les ultra-riches peuvent franchir les frontières. Le rapport de Zucman envoie un message clair aux ultra-riches : « votre richesse et votre pouvoir ne peuvent plus vous empêcher de payer votre juste part. » Cela pourrait être un pas en avant significatif dans la réparation de nos sociétés brisées, divisées et inégales. »

Notes aux rédacteurs

Près des trois quarts des millionnaires interrogés dans les pays du G20 sont favorables à une augmentation des impôts sur la fortune, et plus de la moitié pensent que l’extrême richesse est une « menace pour la démocratie ».

Oxfam a calculé que pour maintenir la richesse des milliardaires constante au cours des deux dernières décennies, il aurait fallu un impôt annuel sur la fortune nette de plus de 8 % dans tous les pays.

Contact presse

Marika Bekier, mbekier@oxfamfrance.org / 06 24 34 99 31