Une mère et un enfant sont morts suite à un incendie déclenché hier soir dans le camp de migrants et réfugiés de Moria, selon information du HCR. Ce sont les dernières victimes de ce « hotspot » établi avec le soutien de l’UE à Lesbos, en Grèce.

Il s’agit du deuxième décès d’un enfant à Moria cette semaine, une effroyable conséquence directe des politiques migratoires de l’UE. L’accord UE-Turquie pousse les réfugiés et autres migrants à vivre dans des camps surpeuplés et inadaptés, ce qui constitue une menace directe pour leur sécurité.

Le camp de Moria, qui a une capacité de 3 100 personnes, en accueille aujourd’hui plus de 13 000. Les personnes qui arrivent en Grèce devraient être relogées dans des logements sûrs et pris en charge non seulement par la Grèce mais à travers l’UE. Les conditions dans ces camps les obligent à subsister entassés dans des espaces où leur vie est en danger.

Notes aux rédacteurs:

• Dans le cadre du soutien d’Oxfam France aux programmes en Grèce, des porte-parole en français sont disponibles à Lesbos.
• Le «hotspot» pour réfugiés de Moria, établi avec le soutien de l’UE, a une capacité officielle de 3 100 personnes, mais 13 000 vivent actuellement à l’intérieur du camp et aux alentours.
• Les cinq «hotspots» soutenus par UE dans les îles de la mer Égée sont conçus pour accueillir 6 300 personnes. Plus de 26 200 personnes y vivent actuellement.
• L’accord UE-Turquie stipule que les personnes à la recherche d’asile qui arrivent aux îles grecques en provenance de la Turquie, ne peuvent pas les quitter, de façon à pouvoir éventuellement être renvoyées en Turquie.
• Les personnes doivent actuellement attendre plus d’un an avant que les autorités ne se prononcent sur leur demande d’asile.
• La semaine dernière, un garçon de 5 ans est décédé après avoir été renversé par un camion alors qu’il jouait avec ses amis.
• Oxfam travaille à Lesbos depuis 2015 et gère un programme visant à garantir la protection des personnes en demande d’asile. Cela inclus la formation de points focaux communautaires pour fournir les informations nécessaires, l’organisation d’ateliers dans un centre de jour pour femmes, ainsi que l’assistance juridique et le soutien social des personnes demandant l’asile par l’intermédiaire de partenaires.

Contact presse:
Jon Cerezo, responsable campagne humanitaire, 06 51 15 54 38